Publié
24 décembre 2018
Dernière modification
07 janvier 2019
5 conseils pour devenir auto-entrepreneur dans les métiers de l'artisanat
Vous aimez créer…transformer…fabriquer…réparer ? Vous voulez en faire votre métier tout en restant indépendant ? Le statut d’auto-entrepreneur dans les métiers de l’artisanat est fait pour vous ! Mais par où commencer ? Auprès de qui s’adresser ? Comment créer votre activité ?
Voici les conseils de Nouga pour faire de votre talent artisanal une micro-entreprise sur de bons rails !
1) Définissez votre projet
Entreprendre dans l’artisanat est une aventure aussi exigeante qu’enthousiasmante. Le porteur de projet doit réunir de multiples compétences, les savoir-faire techniques et professionnels liés au métier concerné bien sûr, mais également des capacités dans les domaines du commerce et du marketing, de la gestion administrative et financière, du management, sans oublier une connaissance des réglementations, du code du travail et de la convention collective applicable à l’entreprise selon son secteur d’activité. C’est dire si le chef d’entreprise artisanale, qui dispose rarement de toutes ces compétences a besoin d’être accompagné.
Cette phase de maturation pour transformer votre idée en projet est, dans le processus de création d’une entreprise artisanale, une des spécificités des services proposés par les chambres de métiers et de l’artisanat, qui sont reconnus et éprouvées : le taux de pérennité à trois ans des entreprises créées dans ce cadre est de 76 %.
2) Vérifiez si votre activité est réglementée
La loi du 5 juillet 1996 exige une qualification professionnelle pour l’exercice de certaines activités pouvant, si elles étaient mal exercées, mettre en jeu la sécurité et la santé du consommateur.
L’article 16 – I de la loi définit ces activités :
- L’entretien et la réparation des véhicules et des machines ;
- La construction, l’entretien et la réparation des bâtiments ;
- La mise en place, l’entretien et la réparation des réseaux et des équipements utilisant les fluides, ainsi que des matériels et équipements destinés à l’alimentation en gaz, au chauffage des immeubles et aux installations électriques ;
- Le ramonage ;
- L’activité de maréchal-ferrant ;
- Les soins esthétiques à la personne autres que médicaux et paramédicaux et les modelages esthétiques de confort sans finalité médicale ;
- La réalisation de prothèses dentaires ;
- La préparation ou la fabrication de produits frais de boulangerie, pâtisserie, boucherie, charcuterie et poissonnerie, ainsi que la préparation ou la fabrication de glaces alimentaires artisanales.
Les personnes qui exercent l’une de ces activités doivent être titulaires d’un certificat d’aptitude professionnelle, d’un brevet d’études professionnelles ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de niveau égal ou supérieur. A défaut de diplômes ou de titres homologués, ces personnes doivent justifier d’une expérience professionnelle de trois années effectives acquise en qualité de travailleur indépendant ou de salarié dans l’exercice de l’un de ces métiers.
La sanction en cas de manquement est une amende de 7 500 euros.
3) Suivez les étapes clés
Une fois votre projet défini, les conseillers de votre CMA vous aident à évaluer ses forces et ses faiblesses, à choisir la localisation optimum pour votre entreprise, étudier votre marché, trouver le financement des investissements. Ils vous aident à faire vos choix en connaissance de cause sur les différents statuts juridiques dont l’EIRL, les questions sociales ou encore fiscales.
Ils vous éclairent à ce stade sur les enjeux de l’innovation, du numérique, du développement durable ou encore de l’exportation.
Un conseiller de votre CMA et plus particulièrement du service économique est prêt à vous rencontrer pour vous aider à déterminer votre plan d’actions et ses étapes :
- Acquérir les connaissances nécessaires pour votre installation notamment lors du stage de préparation (SPI);
- Simplifier vos formalités administratives ;
- Etablir votre business-plan,
- Démarrer votre activité puis la développer ;
Les porteurs de projet peuvent bénéficier de conseils sous forme de rendez-vous personnalisés, pour consolider cette phase de démarrage puis de croissance.
4) Ne passez pas à côté de votre CMA
Votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) est le passage obligé pour toutes les formalités concernant la vie de votre entreprise.
C’est aussi une structure d’accompagnement qui va aussi représenter les intérêts des entreprises artisanales.
Les CMA sont implantées dans les régions et chapotées au niveau national par l’APCMA (Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat).
a Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de votre domiciliation est votre Centre de Formalité des Entreprises (CFE). Elle gère :
- La création de votre micro-entreprise.
- Les modifications de votre entreprise durant toute son existence.
- La cessation de votre activité.
- L’immatriculation de votre entreprise.
Elle accompagne :
- Vos projets de développement pour votre entreprise artisanale.
- Vos demandes diverses pendant toute la durée de votre activité en vous recevant pour des entretiens personnalisés et des actions collectives.
Elle forme :
- Le stage de préparation à l’installation (SPI), obligatoire avant de faire votre déclaration.
- Des stages de gestion financière et commerciale.
- Des stages de gestion au quotidien.
En deux mots : pour toute création d’activité artisanale, votre CMA est le lieu incontournable !
5) N’oubliez pas de protéger votre activité artisanale
Parce que la réussite de votre entreprise repose sur vos épaules : soulagez-les ! Un artisan malade, accidenté ou invalide aura bien assez à s’occuper de se remettre sur pieds : pas besoin de vous rajouter des ennuis financiers ! Le régime obligatoire des travailleurs indépendants (RSI) n’offre aucune protection spécifique pour les risques de maladie professionnelle ou d’accident du travail et une protection moins importante que le régime salarié notamment pour le risque invalidité.
Pour bénéficier d’une couverture complète, le chef d’entreprise a tout intérêt à souscrire des garanties complémentaires (santé et prévoyance) auprès d’une Mutuelle ou d’une Compagnie d’Assurance.